Inspiré du poème de Benoît Poelvoorde dans « C’est arrivé près de chez vous » :
Oiseau à la grise robe,
Dans l’enfer des villes
À mon regard tu te dérobes
Tu es vraiment le plus agile.
Les pigeons sont parfois appelés rat volant à tort. Il sont, dans notre société actuelle, un symbole d’insalubrité. Ils cohabitent avec nous tout les jours. Pourtant nous les regardons plus. Tous identiques ou presque, les pigeons, qu’ils soient blancs, noirs, tachetés. Pour nous, ils sont tous gris.
Je souhaite redécouvrir cet oiseau qu’on ne regarde plus. Un oiseau dont la diversité est étonnante. Sa beauté et son étrangeté m’ont attiré l’oeil. Il est présent dans le monde de l’image (photos, publicité), mais qu’en silhouette. Comme un chemin qu’on emprunte tous les jours, on n’y fait plus attention. La photographie me permet d’arrêter le temps sur cet animal que nous pensons connaitre.
Je m’intéresse principalement à l’espèce Pigeon Biset, qui comprend les races des pigeons voyageurs et des pigeons des villes. Son nom scientifique est Columba Livia, du genre Columba, issu de la famille des Columbidae, lui même issu de l’ordre des Columbiforme de la classe des Aves (oiseaux). Mon approche photographique m’a amené à côtoyer des pigeons voyageurs (militaires et civils) élevés par des colombophiles, des pigeons de beauté tel qu’un Fraisier et des pigeons de ville. Leur plumage est la matière principale de mon travail. Un travail avec un style documentaire en noir et blanc, en nuances de gris. Ainsi, je propose une abstraction forcée de la couleur pour faire redécouvrir cet animal vêtus de sa grise robe. Dans ce travail l’Homme y est écarté, je donne une place centrale au pigeon, pour lui rendre hommage.

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